Le Bosphore 

[Carnet de voyage 41/ 52 de l'année] 

Istanbul est une ville grise et vivante, engorgée de trop d'hommes et pourtant une ville d'eau.
Istanbul c'est le Bosphore et le pont vers l'Orient, les îles sur le fleuve immense et les pêcheurs qui remontent la mer depuis ses berges vertes ou pavées.

Une enjambée de béton coiffée de lumières bleues mène dans l'autre monde,
où le temps n'est plus linéaire mais courbe,
où, loin, les immeubles s'espacent et les champs finissent par prendre place.

Le chant du Bosphore s'entend le mieux à la nuit tombée,
depuis ses berges animées
par les cafés et les promenades,
les pieds sur terre,
les yeux sur l'écume des vaguelettes,
ou
depuis les ferrys qui le traversent,
les bus d'eau d'Istanbul,
assis.e sur un banc à l'extérieur,
face à l'eau et dos à elle,
et partout, toujours, la ville.


Depuis des coins plus reculés, des sentiers étroits noyés de verdure et longés de maisons perdues, on découvre la chevelure verte du fleuve et des pêcheurs silencieux.

Dans la ville-pont,
où que l'oeil porte, il voit les reflets de l'eau,
quoi que les narines hument, le goût des algues et des écailles pénètrent toutes les odeurs,
où que la main se pose, l'air chargé d'une humidité voyageuse enveloppe la peau.

Partout, le Bosphore.

 

 🌟Ce texte est inspiré de séjours dans la capitale turque entre 1998 et 2007. Il s'inscrit dans le projet annuel "Carnet de voyage" : en 2018, je partage toutes les semaine un texte sur le thème du voyage sur ma page Facebook et le blog.

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